Stockholm

Noël en Suède  

Durant 24 ans tous les 25 décembre étaient scandés par d’heureux  rituels à Préverenges.
Chaque année Olivia comptait une année de plus,  et tout naturellement du monde,  nous comptions de temps à autre un parent de moins,  jusqu’au jour ou, Olivia décidait de partir s’établir en Suède. Ses parents et moi étions obligés de nous rendrent à l’évidence…. Ou nous passerions notre Noël seuls, ou alors, nous allions jusqu’à elle et,  c’est ce que l’on fit.

Les Suédois sont des pacifistes et sont adeptes de «  la non-violence »  Sur une des places principales de Stockholm on peut voir l’édifice ci-dessus.

L’association de la non-violence est présidée par Monsieur Nobel, suédois, il est de la famille des Nobel bien connu. Cette association est répandue un peu partout dans le monde.

 

L’hiver la nuit tombe à 15 heures déjà. La ville, ainsi que chaque maison, sont illuminées et c’est une vraie féerie. Cela ressemble aux contes des mille et une nuits. Devant leurs larges fenêtres, les Suédois ont tous une  petite tablette de 20 cm de profondeur, en Suisse on appelle cela un « tablar ». Là-dessus ils y déposent des étoiles illuminées ou des petites lampes qui restent éclairées toute la nuit. Et ce n’est pas qu’à Noël car l’hiver est long  et dès la tombée de la nuit les lumières illuminent la ville.

 

Le pays est grand, peu élevé, tout y est harmonieux. Les filles sont belles, pas forcément blondes comme on le sous entend,  les garçons, je ne vous dit pas, ils sont beaux et très athlétiques. On constate qu’il n’y a  que très peu de ventru.
Le Suédois sont très accueillants et ils sont des champions pour la décoration. Celle-ci est basée surtout sur le pratique.
Les repas y sont simples, on ne boit peu ou pas de vin par contre on consomme beaucoup de bière. Ils servent également du cidre (4 ° d’alocool) de pommes ou poires il est à peine doux, c’est très bon.
Contrairement à nous, le repas de Noël est simple, tout est sur la table, poissons crus marinés, (grrrrr faut s’y faire) gratin de pommes de terre aux anchois, légumes en salade, jambon et tendrons de veau légèrement rôtis, fromage  et pains suédois. Le pain est compact et pas frais du jour comme chez nous. Ha j’oubliais : Aux  fêtes seulement, on trinque avec un alcool fort ensuite, cul sec. (Toutefois on garde son verre on ne le jette pas comme en Russie….là aussi faut s’y faire.) Le vin se boit après le dessert.

 

L’intérêt du ptit déj chez Olivia n’est pas seulement  pour ce que l’on mange mais aussi  pour ce que l’on voit de la fenêtre. Ce jour là je découvre les pains spéciaux et le beurre allégé, salé et les toasts.
L’hiver est long en Suède et la neige abondante. Aussi les Suédois ont à cœur de soigner les petits oiseaux. De la cuisine d’Olivia on peut assister au déjeuner des hôtes de la forêt voisine. De la pie aux moineaux, nous ne pouvons comptez le nombre de sortes d'oiseaux.
Les jours fériés, en Suède on déjeune tard et on soupe tôt. Bonne formule pour ne pas prendre trop d’embonpoint et pour profiter de la journée. Il est normal en Suède que les hommes participent aux travaux domestiques, ainsi, chacun est alors d’accord pour éviter le surcroît de travail, deux repas suffisent.

 

 

Ce matin là nous avons eu le privilège de déjeuner en compagnie d’un écureuil nommé « Zébulon ».

Olivia eu la finesse de répondre à la demande  de sa minette et l'a laissé sortir. On  ne peut pas vraiment dire qu’elle ait fraternisé avec Zébulon. De là plus haute branche le pauvre  était tétanisé. Son oeil ne quittait pas Méja (la chatte)  Zébulon  ne voyait plus rien d’autre, qu'un féroce ennemi!

 

 

 

Comme dans tous les pays les enfants  du monde, (ici ce sont les neveux de ma filleule) déballent leurs cadeaux,  assis sur le sol, sous le sapin, plus rien n’existe autour d'eux.

Regardez bien… C’est le 25 décembre et ces deux enfants sont si peu habillés, presque nu pour l'une d'elle, que je me demande comment ils ne sont pas malades. Sur toutes les photos qu’Olivia m’envoies les gens sont nus pieds, ce n’est pas par manque d’argent ho non !. En Suède personne n’entre dans un appartement avec ses chaussures . Exceptionnellement, sans doute vu mon âge, j’ai eu droit à des savates, ho quelle chance !

 

 

Chez Monica la soeur aînée de Magnus 

Lenarht et Anita, parents de Magnus
A droite, Marie la plus jeune soeur de Magnus

L'orsque je vous dis qu'ils sont tous nus pieds, me croirez-vous?.

 

Monica, maman de ....

Amanda, filleule d'Olivia

Jacques et Ruth, parents d'Olivia
et à doite le maître des lieux

Le petit Alexander fils de Marie avec son papa

 


Quatre jours à Stockholm

Bien entendu  Olivia  s’était chargée de tout organiser et dès septembre 2004 trois places étaient réservées dans un avion de la SAS
Quelle ne fut pas notre surprise quand au décollage l’hôtesse de l’air nous annonce qu’elle avait reçu l’ordre, d’un gentil inconnu, de nous servir une bouteille de champagne. L’inconnu a très vite été démasqué, l’oncle d’Olivia, le frère de Jacques était le seul à connaître l’heure de notre départ.
Attendus à l’aéroport par Olivia et Magnus, nous nous sommes laissés aller à nos émotions, embrassades, étreintes, ensuite Magnus nous emmena , maman et papa dans un hôtel du centre de Stockholm, quand à moi, un lit m’attendait chez Olivia. Il était  tard, pas question alors de faire la causette, juste le temps de faire connaissance avec les deux minettes.

Le 24 vers les 17 hrs, repas « typiquement Suisse »  il fallait bien rappeler à Olivia qu'elles sont ses origines. Raclette et, pour le dessert, truffé au chocolat que j’avais, avec le plus grand soin, amené avec moi dans mon sac de voyage.

Le 25.12, visite chez la sœur et les parents de Magnus.
Chez Monica,  un encas fait de friandises au safran, confectionnées par le mari de Monica, thé ou café nous est servi. Echange de cadeaux, les trois nièces et le neveu de Magnus créent une bonne ambiance de Noël et tous sont ravis.

Il faisait froid, la neige était tombée le jour précédent et recouvrait les champs. Tout le long des routes les arbres étaient givrés.
Chez les parents de Magnus un souper de Noël "typiquement Suédois" cette fois nous attend. Il est bien entendu préparé par ses deux parents. Il n’est pas question que l’un ou l’autre ne se débine. En Suède il est de coutume que tous se mettent aux fourneaux.  

La veille du départ, Ruth et Olivia décident de faire un peu de shopping.
Magnus ne comprenant pas un mot de français, part alors de son côté. Jacques et moi nous décidons de laisser les filles se promener dans les rayons et nous les attendons au snack devant un thé ... pour deux. Jacques ne sachant pas trop comment s’y prendre pour commander une consommation et pas envie non plus de faire la queue, renonce et s’assied près de moi. Bien entendu notre éternel différent est remis sur le tapis.

A chaque Noël nous revenions sur le sujet de la profession d’Olivia, comme si cela nous regardait me direz-vous.
Nous n’étions jamais d’accord sur les valeurs professionnelles. Jacques voyait sa fille dans les affaires et moi, « interprète ». Il prétendait qu’une carrière ne peut se faire que dans les affaires et moi j’étais persuadée du contraire. Je pensais que les langues sont un moyen de communication très important et indispensable pour l’avenir d’une jeune fille. Au dessert la discussion revenait et maintenant Olivia allait nous démontrer, des deux, lequel avaient  raison.

Le bureau d’Olivia est au dixième étage et au centre de la ville . C’est une société russe qui vend et achète de l’électricité   http://www.scaent.se/ 

Une entreprise d’avenir, prétend-il !
Ha  ! Oui, et bien, grâce à quoi ?  lui dis-je ! C’est sans aucun doute aux  quatre langues et bientôt cinq qu’elle maîtrise parfaitement. ( Olivia s'est mise à apprendre le russe, bien courageuse la fille). Bien timidement, mais néanmoins il le reconnaît. Finalement ni l’un ni l’autre n'avait vraiment tort.

Le retour approche. Nous prenons l’avion de 14 :45, il faisait presque nuit déjà. Dix minutes plus tard nous volons au dessus des nuages direction, le Sud. Plus nous avancions, plus le soleil était haut, il faisait à l’horizon des traits de lumières rouge, orange et vert, c’était féerique.
Au bout d’une bonne heure environ, le soleil redescendait et nous arrivions presque à Genève. Il était 17 :45. Je venais de passer trois heures sur un nuage, « au propre et au figuré » et je revenais du pays du père Noël où j’avais fêté la nativité avec ceux qui me sont chers depuis plus de 25 ans.  

Comment, après tout ça, ne pas croire au Père Noël !

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